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De la Manufacture à La Manu

    Maquette de la réhabilitation de la Manufacture des Tabacs (projet Université dans la Ville), 1992 Bois et carton, 58 x 98 x 20 cm, matériaux divers / Photographie : Ninon Bouley

    Un nouveau projet

    En 1990, la Manufacture des Tabacs est acquise par la Communauté urbaine de Lyon (COURLY), dans le cadre de l’opération « L’Université dans la ville » visant à intégrer de nouveau les étudiants dans la ville. Ce projet répond également à une augmentation du nombre d’étudiants.

    Les travaux débutent en 1992 sous la conduite de l’architecte Albert Constantin. Le projet proposé par son cabinet d’architecture, l’Atelier de la Rize, préserve les deux cours intérieures du bâtiment. Afin d’optimiser le nombre de salles et d’installer des amphithéâtres, il détruit les bâtiments inutilisables situés à l’extérieur de la manufacture, dans la rue Rollet, qui ne présentent pas de caractère architectural industriel et adopte une conception assez particulière pour les nouveaux, dite en “sandwich”. La présence rythmée de poteaux dans tout le corps ancien favorise cet aménagement car ils sont structurants et, par conséquent, il est impossible de les retirer.

    Le passé du bâtiment

    Des traces du passé industriel du bâtiment sont conservées telles que les couleurs grise et bleue pour les linteaux, les meneaux en acier et les deux escaliers d’époque. Aux étages, l’architecte conserve également les éléments constructifs d’origine comme la toiture à la Mansart.

    La première rentrée universitaire se déroule en 1993 mais la réhabilitation du site de la Manufacture des Tabacs dure 12 années et est réalisée par tranches d’aménagement.

    Dans les bâtiments neufs, sont comptés 8 amphithéâtres de 445 places, 7 amphithéâtres de 300 places, 1 auditorium de 287 places, 4 salles de 200 places et 2 salles de 100 places. Dans le corps ancien, il y a 5 salles de 14 à 24 places, 85 salles de 36 à 80 places, 11 salles de 100 places et 8 salles de 20 places à 40 places. Nous y retrouvons également 10 salles informatiques de 24 places, 7 laboratoires de langues de 20 places, 1 salle de danse et 1 salle de combat. Ainsi un fort effectif peut être accueilli sur place.

    Jette un coup d’œil aux fiches zoom en dessous pour plus d’informations !

    Albert Constantin (Architecte)
    Atelier de la Rize AIA Architectes, Lyon
    1991

    Croquis, DAO, plans de coupe

    Issus des archives du cabinet d’Albert Constantin, ces divers documents de travail témoignent des ambitions de l’architecte pour la future Université. Ils illustrent l’aspect technique de la réhabilitation du bâtiment, mais aussi les réflexions portées sur les proportions et la luminosité de ce futur espace de vie. On peut également lire dans la succession des traits l’approche artistique de ces prototypes, qui prirent vie durant les années de chantier.

    Océane Taisne (LEA Anglais-Coréen)
    Sans Titre
    2023

    Croquis, DAO, plans de coupe

    Crayons, stylos, papier calque, colle, papier craft

    “J’ai décidé de représenter un parc d’attractions à partir d’une photo de la Manu, à l’époque où elle n’était pas encore réhabilitée, en m’inspirant de l’univers d’Alice au Pays des merveilles. Pour moi, ce lieu renvoie à l’idée d’évasion, là où on ne pense à rien d’autre que paillettes, lumières et amusement. J’ai construit ce dessin en opposition à l’image que j’ai de la fac. En la Manu, je ne vois qu’une source de stress. J’ai donc pensé ce croquis comme échappatoire à la réalité.”

    Chloé Legionnet (L3 Philosophie)
    Sans Titre
    2023

    Croquis, DAO, plans de coupe

    Croquis, feutres et pastels

    “L’idée de ce dessin repose sur quelque chose de simple, celle de la déambulation des lignes sur le papier, comme celle qui me fait arpenter ces marches à longueur de journée. Mais ce ne sont pas les marches qui tiennent le rôle principal dans ce dessin, mais bien les fenêtres. Dans la tradition picturale, les fenêtres sont un symbole d’ouverture sur un ailleurs. Je me suis donc concentrée sur ces dernières qui représentent l’extérieur. C’est ce principe qui m’a menée au contraste des couleurs : le feutre noir trace le chemin familier que j’empreinte, et les aplats de pastels font référence aux reveries d’ailleurs.”